« Mes enfants »

Vous qui m’abreuvez à la source

D’une fraîcheur d’âme et de cœur

Au bord du rire et de la fleur

De l’âge où rejaillit ma course

Eternels boutons dans mes champs

De nuits et d’hivers que ressource

L’aube candide de vos chants

Vous, tendres oiseaux de passage

Au ciel redonnant un visage

Vous aurez été « mes » enfants !

Mon coup de gueule...

« Internet »

Partout le mal triomphe, à qui faire confiance ?

On avance masqué se prenant pour des dieux.

Le cœur, loin de son port, accoste à mille lieux

Et l’âme perd le nord, sans but ni référence...

La ruse est le moyen de se sentir « quelqu’un »

Et le rapport de force, un grand vin de jouvence :

On trinque à « Lâcheté dans un esprit mesquin » !!

Fascinante impunité du pervers qui foisonne,

Mettant du baume au cœur de « La Bête » en personne.

Le Diable est en essor ; n’en épargnant aucun.

domi

« Ta voix »

Roule ta voix virile, au timbre grave et doux...

Folle raison de croire et d’espérer encore

Que la plus longue nuit retrouvera l'aurore,

Et le plus rude hiver, son magique redoux.

Ton suave bourdon m’est une onde profonde 

Propageant sous ma peau des rêves d’amadous

Qu’un seul de tes galets dans ta gorge, féconde.

Mon oreille frissonne aux fluides secrets

De ton Verbe effeuillant le pays des regrets

Un mot de toi, je fonds à ta voix chaude et ronde !

domi

 pour ceux qui ne connaissent pas, cet ancien poème (qui me semble dans la même veine)

faudrait que je continue un receuil d'amour ! lol...

« La main d’un homme »

Que c’est beau la main d’un homme

Tenant notre sein, ronde pomme,

Caresse douce, douce comme gomme !

Lisse ou rugueuse paume

Sur notre peau, tel un baume,

Plus chaude que toit de chaume…

Au dos de cette main, douillet duvet

Tendrement ma joue vient effleurer,

Et dans mon cou fait frissonner

Mon corps tout entier

Sous tes mains, abandonné !

" T'aimer à travers elle "

Merci, ma « Câlinou », de câliner maman…

Toi qui vins un beau soir miauler ta famine,

Choisissant mon logis pour poser ta mimine

Sur nos cœurs indulgents, fondant d’un même élan.

Ma mère t’emmena dans sa douce Vendée ;

Là-bas pour tes repas : colinot ou merlan !

Je sens déjà d’ici ta fourrure iodée…

Pot de colle jaloux, tu régis la maison,

Veillant sur l’oreiller, comme sur sa raison…

Toi, mon gage secret de tendresse gardée…

domi

« Fleurs fragiles »

Les doux coquelicots, timides au soleil,

Camouflent dans les blés leurs robes cramoisies,

Sans savoir que l’été, par ces teintes choisies,

Rehausse son blason de ce rouge vermeil.

L’enfant, voyant de loin cet éclat sans pareil,

Pressé de les cueillir, tout à ses fantaisies,

S’étonne – l’innocent – dès les tiges saisies,

De les voir se courber et feindre le sommeil…

Il leur parle, les berce, embrasse les pétales

Qui, sans force, à ses pieds se déposent, étales,

Ne laissant qu’un gros cœur se balançant au vent.

Et les pauvres yeux noirs, fixant ces mèches blondes

- Qui rappelent soudain les ombres peu profondes

Des beaux épis perdus - s’endorment en rêvant...

domi