Ah ! Mon boucher... Je serais bien en peine De dire en mots pourquoi tant il me plait ! Son doux sourire ? Ou bien son veau de lait... Lui qui me traite encor mieux qu'une reine !. Ses grands yeux noirs ? Ou son divin poulet ....
Il faut le voir avancer sa bedaine Vers l'étalage apprêtant chapelet De boudin blanc ou jambon dans sa couenne ! Ah ! Mon boucher...
Voilà l'été : c'est bien là ma déveine ! Porte fermée... oh ça, ce n'est pas gai... Comme il me manque au long de la semaine ! Ses doigts dodus... et son tendre jarret... (Bien avant lui, j'étais... végétarienne)... Ah ! Mon boucher...
- Est-ce le bruit du vent ? demanda son fiancé en se dégageant de dessus son corps pour mieux écouter.
- Oui, c’est comme ça tous les matins, à cette heure-ci. C’est le vent qui descend de la montagne en poussant quelques feuilles sur la route.
- C’est magique. Inquiétant…
- Oui... mais le plus inquiétant, tu vois, serait de ne plus l’entendre. Cela signifierait la fin du monde…
Il posa sa tête sur sa hanche.
- Cela n’arrivera jamais, je te le promets…
Il effleura l’intérieur de sa cuisse, plus doucement que le souffle caressant du village. Il ne cherchait pas à l’émouvoir, seulement à la rassurer. A ce que sa caresse soit comme une promesse. Chaque jour renouvelée, comme la brise du matin.
- Tu sais, notre vent, c’est une vraie personne pour nous. Il a son caractère, ses humeurs…
- Oui, j’entends ça… c’est beau. Beau à en pleurer.
Il se remit sur elle, plus léger que la feuille d’automne. La fraîcheur de l'aube laissait enfin leurs corps respirer à l’aise. Ses lèvres se refermaient chastement sur sa peau comme un pacte solennel qu’il aurait voulu apposer sur chaque atome de son être.
Sur ses seins, il s’aperçut qu’un désir tout neuf dormait sous la cendre de la veille, toujours plus ardent.
Il comprit que ce feu durerait jusqu’à la fin des temps... Que l'amour pousserait chaque jour de nouvelles feuilles sur la route, et que ce rituel se répéterait aussi longtemps que dévalerait de la montagne, le petit vent de Nyons...
Les glycines ne s'enroulent jamais autour des rosiers...
« Un ange, tout à l’heure »
Un ange, tout à l’heure, en frôlant les glycines A volé doucement autour du vieux rosier… J’ai cru voir ce bouquet, tel un rouge brasier, S’éventer sous un mât de blanches balancines !
Alors, j’ai pris la mer des vagues assassines... Contemplant en silence, à la treille d’osier, Vos cheveux dénoués sur votre chemisier J'ai rêvé de mêler nos lointaines racines :
Je serais ce rameau, l'insatiable ver N’osant pas embrasser le buisson doux-amer De votre âme farouche aux tendresses discrètes ;
Les grappes de mon cœur éclairant votre front Seraient la seule nacre en vos ombres secrètes, Mon unique baiser et mon dernier affront !
Actrice extraordinaire dans le film de Pasolini "Médée"
La Callas…
A jamais notre idole et par delà la mort, Nous l’avons revêtue du plus précieux trésor Dont pût s’enorgueillir une naissante étoile, Négligeant de lever les dessous de ce voile...
Combien ce cœur meurtri a-t-il, pour nos délices, Dût vivre dans sa chair les réels sacrifices D’une voix érigée en vivant piédestal, Exhalant de ses pleurs ce timbre de cristal !
Voyons-nous aujourd’hui de quelles injustices Fut victime cette âme et les brûlants supplices ? Car pour chanter si bien de si cruels destins De quelles tragédies furent faits ses matins ?
Nous l’avons poursuivie jusqu’à l’antre secrète Où ce cœur malheureux désirait sa retraite ; Déesse emprisonnée dans son amer donjon, Saurons-nous dans le ciel obtenir son pardon ?
à défaut d'inspiration.... je vous recopie ce que j'ai reçu dans ma BAL ce matin et qui m'a fait rire..
Le "pâtissier" s'est fait une religieuse en un éclair. Le "facteur" légèrement timbré, prend tout à la lettre. Le "coiffeur" se barbe à force de couper les cheveux en quatre. Le "cafetier" a servi un demi à un jeune mousse. Le "poissonnier" fait le maquereau avec une morue. Le "croque-mort" a enterré sa vie de garçon en buvant une bière. Le "viticulteur" prend de la bouteille et demande qu'on lui lâche la grappe. Le "plombier" a pris la fuite en fumant un joint. Le "menuisier" a attrapé la gueule de bois en abusant du buffet. Le "charcutier" a épousé un boudin, quel andouille! *** Le "boucher" s'est mordu la langue en taillant une bavette. Le "boulanger" s'est fait rouler dans la farine, il est dans le pétrin. L' "épicier" a pris une amende en passant à l'orange. L' "avocat" s'est trouvé bec dans l'eau en défendant une cruche. Le "vétérinaire" a un chat dans la gorge et une fièvre de cheval. Le "bûcheron" est resté sous le charme en écoutant Dutronc. Le "couturier" a choisi de monter un col plutôt que de traverser la Manche. Le "cordonnier" s'est fendu le cuir chevelu sur une route en lacets. Le "pharmacien" a passé ses vacances au lac Satif, il s'est emmerdé. L' "électricien" a été déclaré positif alors qu'il était neutre. L' "horloger" n'a plus une minute à lui depuis qu'il a perdu la grande aiguille. Le "bijoutier" a lâché une perle dans une rivière de diamants. Le "sculpteur" a coulé un bronze dans un moule à plâtre. Le "cuisinier" fait sa sauce tartare très tôt le matin. Le "volailler" court après les poules et y laisse des plumes. Le "curé" est à l'arrêt entre les messes.