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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 19:52

sourire-triste.jpg

 

 

Sourire triste

 

Enfin les roses sont écloses,

Mais à la tonnelle sont closes

Les lèvres de leur chant passé.

 

Les fragrances qui font leurs charmes

Ont soudain le parfum des larmes

Et leur splendeur, un port glacé.

 

L’ange qui volait autour d’elles

Sans doute a refermé ses ailes

Car le mystère est envolé.

 

Aucun Souffle ne les effleure,

Est-ce leur âme que je pleure

Ou ma muse, au ris désolé ?

 

 

domi -  mai  2012

 

(doublette)

  

 

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 10:26

 

mille-et-cent.jpg

 

 

 

La vague chantante du souvenir


lèche à jamais mon visage



 

L’odeur du passé fait son nid


dans mes cheveux blanchis de craie



 

L’avenir entre mes dix doigts


est comme un cri d’oies sauvages



 

Et je vois sans fin s’envoler


mes mille et sans raisons de vivre

 


 

 

 

 

domi

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 10:56



" L’Arbre noir "




Seule à voir mourir le ciel…


chaque feuille nouvelle


onduleuse



Insatiable jeu d’ombre


contre-jour

contre-amour


Arbre noir de toutes les solitudes

de toutes les peurs


pourquoi fallût-il que la Nature


te plantât – là !


Devant mes yeux…



domi

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 12:27

 

Tu vois, derrière les branches, entre les toits, il y a un vase.
Et dans ce vase, il y a un pan de satin rose.
C'est l'aube.
L'arbre, devant, semble mauve.

La journée sera belle.

Les doigts du matin tirent doucement sur les peluches de songes de la nuit.
Peu à peu, le bleu prend la place.
Un ciel de printemps.
Radieux.

Regarde. L'aube a les joues roses. Satinées comme une tunique de soie. Roses comme tes joues. Moi aussi, sur cette vieille photo j'ai les joues roses. Et bien rebondies ! On dirait deux grosses boules, posées sur le col "claudine" de ce petit manteau de fourrure. Je me rappelle très bien d'ailleurs de ce manteau à poils blancs. Pourtant je n'avais que deux ou trois ans.

C'est de toi dont je ne me rappelle pas à cette époque. Aucun souvenir de t'avoir connue avec des joues aussi rondes. Aussi roses. Un rose que je peux "voir", bien que la photo soit en noir et blanc...
  
Ainsi, tu as été une jeune maman… Mais oui, bien sûr, une maman jeune et fraîche. Forte et belle, comme toutes les mamans.
       
C'est trop tard. "La vie en rose" est passée. Fanée plus vite qu'une rose de printemps.
La vie nous a filé entre les doigts. Comme ça. Pfuit…

Ta peau est cireuse.
Collée aux os de ton visage.
Tu n'es plus.
Je soulève un de tes doigts.
C'est encore un peu de toi.
Toi.
Toi que, viscéralement, je ne "pouvais" pas toucher.

M'interdire de dire, ou même de penser : "c'est trop tard"... "si j'avais su"...
Car je savais.
Je savais qu'un jour je connaîtrais ce goût de regret.
Eh bien voilà, ce jour est arrivé.
On ne peut plus revenir en arrière.

Adieu, maman.

L'aube, ce matin, est rose.
Elle ne veut rien savoir de mon désarroi.
Candide, elle se lève, cruellement pure.

Derrière les branches, l'aube, pleine et rose, berce le ciel.
C'est une mère qui console son enfant.

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 06:33



Elle raccrocha le combiné…

"Souviens-toi des bons moments...", lui avait répété la voix au téléphone.

Oh oui, bien sûr qu'elle se souvenait... Elle n'avait pas oublié, comment aurait-elle pu ? Comment aurait-elle pu oublier ces instants de complicité, si rares, entre sa sœur et elle...
 
Ni ce champ de blés, en ce dernier jour de l'été… ce champ de blés sur cette vieille photo qu'elle tournait et retournait entre ses doigts, déjà ridés...


L'orage menaçait, pourtant.... et les bagages attendaient d'être préparés pour le lendemain, le retour à Paris programmé tôt le matin... Elles avaient quand même trouvé le moyen de se sauver en courant pour aller voir une dernière fois le grand champ de leurs vacances !
Et cet émerveillement... les coquelicots avaient fleuri ! En l'espace d'une nuit ! Elles ne pouvaient pas le croire ! Elles s'étaient mises à gambader comme des gamines, jusqu'à ce que sa sœur exécute un plongeon radical, et totalement volontaire, dans les épis encore verts.

- t'es folle ?

- viens, viens !

 Elles avaient roulé ensemble, longtemps... Essoufflées, elles avaient regardé le ciel, ensemble. Et parlé, longtemps...

Soudain, sa sœur s'était relevée :

- t'as pris l'appareil photo, dans le sac ?

- heu...non, je ne crois pas... ah si !!

- génial ! donne ! allez, vas-y, tourne-toi sur le côté.... bouge un peu !

- non... toi ! tu sais bien que je prends de plus belles photos que toi...

Ah, cette séance de photos ! Comment l'oublier ? De vraies folles ! Si on les avait vues... la séance s'était terminée.... à poils ! Quelle communion avec la nature ! Elles avaient imaginé des prises de vues invraisemblables, artistiques !... On de telles idées à l'adolescence...  Et elles avaient ri, tellement ri... excitées par l'orage qui approchait...


Cette photo surtout, cette photo d'elle, réussie....

Elle s'était enfin laissé photographiée... Sa sœur l'avait allongée dans l'herbe, puis elle avait jeté une poignée de coquelicots dans ses longs cheveux noirs, étalés autour de son visage...

- t'es belle...

"T'es belle"...

"Ah, jeunesse, jeunesse perdue !", cria-t-elle soudain, en apercevant son reflet dans le miroir légèrement piqueté du salon.


Aujourd'hui, sa sœur n'est plus. On vient de lui annoncer la nouvelle.

Et tous ces pardons avortés... ruinés...

Il n'était plus temps. La vie les avait séparées trop longtemps. Que restait-il de ces instants ? Ces instants qui revenaient comme une évidence, comme la "seule" évidence...

Alors, avant de se laisser aller à pleurer - ces larmes nouées dans sa gorge, à fleur de paupières, ces larmes dont elle ne savait pas encore dans quel flot elles allaient l'entrainer, la noyer dans les minutes, les heures qui allaient suivre - elle pensa très fort.....

Elle pensa qu'elle allait attendre la mort, elle aussi, maintenant. Oui, elle le sentit de toute son âme. La mort, douce comme un champ de coquelicots. Un champ de coquelicots épargné par l'orage, un champ de lumière et d'azur...

Et ce visage immortalisé, heureux et confiant - le sien - sous l'œil aimant de sa sœur.



à ma sœur...

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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 08:17


Il écrivait sur le sable
Et les vagues
Emportaient tout dans la mer…
  
Est-ce le sel de ses larmes
Qui porte la mouette
Qu'on voit là-bas, bercée ?

Je regarde l’horizon
Sans comprendre
Je voudrais m’étendre
Cesser de penser
Je voudrais le calme
Et suis en ébullition.

Tout ce que je désire
Là, aujourd’hui, maintenant
Intensément
Je voudrais pouvoir
 
Ah, si je pouvais...
Sur la ligne incertaine
Pure, lointaine
Te le dire !
  

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 20:57

 

Oh je n'ai plus de larmes !
Encore et encore pleurer nos disparus..
Je n'en peux plus.

Voilà ce que c'est que s'attacher...
On vous arrache ceux que vous aimez

Il faut les voir souffrir
et puis mourir, impuissants..

Où puiser ces nouvelles larmes
qui se rajouent aux précedentes
A peine séchées ?

Dans le tréfonds de mon coeur
de mon âme, que reste-til ?

Je suis vidée.

Oh, nous n'avons pas su aimer
suffisamment !

Nous nous sommes faits du mal
et maintenant le temps nous est compté...

Plus le temps de réparer !

Alors je ne sais plus,
je suis si fatiguée..

Se résigner, baisser les bras
Laisser faire...

Ne plus penser qu'à la mort
Et pour finir : l'attendre.



 

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16 août 2007 4 16 /08 /août /2007 15:43

Difficile exercice ! à la suite d'une  fausse manoeuvre (j'en suis coutumière en ce moment), j'ai effacé ce matin ce poème que j'avai écrit directement sur le blog, sans brouillon !... Puifft ! envolés le texte et les deux précieux commentaires.... Alors voilà, j'ai essayé de retrouver, en partie, les mots...

Pardon pour mes deux visiteurs, je suis si confuse !!

 

Le manque

 

Les Sages nous aident
nous consolent,
mais quand même, c'est dur...

 

Dur de passer près de l'endroit
où il aimait tant se mettre

Dur de me dire qu'il ne connaîtra plus jamais
ces intants de bien-être
de bonheur

Que je ne verrai plus jamais son regard
dans lequel je m'immergeais...

 

Tout me rappelle son existence

Son absence.

 


Et ce sera pareil pour tous les êtres qu'on a aimé.
Un à un ils disparaitront.

J'ai beau me dire qu'ils sont heureux là où ils sont...
C'est dur.

 

Faut-il cesser de penser ?
de se souvenir ?

Quitter les lieux, chaque fois, pour oublier ?

 

Mais je veux continuer de sourire à leur souvenir !

 

Comment ne pas souffrir du manque ?

Le manque de ce qui n'est plus...

 


C'est impossible, je pense.

 

Domi

 

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14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 10:15


















Accordéon de nuit
copain de solitude
dansant sur mon ennui
ma folle incertitude. 
Ah, quelle nostalgie
promène sur mon coeur
tous ces chemins fleuris
ces routes de bonheur ! 

Serré sur ma poitrine
un souffle ancien divague... 
O, secrète origine
au creux de cette vague,
à quel pays rêvé
quelle terre brûlée
quel passé oublié
viens-tu me rappeler ?

O frère de disgrâce
apprends-moi la cadence
de ce chant qui s'enlace
autour de cette absence !
Et toi, rythme endiablé 
dans mon corps, prisonnier
sauras-tu retrouver 
ma patrie mal aimée ?

mon pays... égaré!

   

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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 09:44



  
Si j'étais toi, je foulerais le pays de mes pères, pour trouver notre maison
Elle serait en pierres, le soleil derrière les oliviers danserait tout autour
Je recouvrirais les murs d'une chaux blanche et ocre, aux couleurs du silence
Les fagots de figuier sec dans la réserve, je compterais le temps qui passe, et les fruits qui se rident

Je réchaufferais les pieds de ma femme, le soir à la flamme chantante
Je moudrais le café, lentement, parfumant ses matins de douceur
De l'eau du puits j'arroserais ses envies de fraîcheur, sa soif inextinguible
Je lui apporterais le premier agneau de printemps, tremblant de joie
Elle le tiendrait sur ses genoux, lui conterait son rêve de bonheur
Je lui raconterais comme il tête bien sa mère, pour la voir sourire, se craqueler devant tant d'innocence

Enfin, je la porterais jusqu'au grand champ, face à la vallée toujours bleue
C'est là qu'un jour elle veut partir
Laisser là les chagrins, cette mélancolie, cette trop lourde nostalgie
S'enfuir dans les nuages où se dessinent les visages
Les traits inconnus, disparus, de son cœur exilé

Si j'étais toi, mon petit mari
J'écouterais la voix muette de mes yeux sombres
Les notes sourdes de mes doigts immobiles
Le chant de mes mots solitaires
Infini


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PrÉSentation

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Un bout de moi

PHASME






Mots vides
sans style
de mon stylo
miasmes
de mes poèmes
sans chair
sans ossature
je me sens phasme
brindille
fétu
tige droite
sans âme
une écharde
 un trait
 un tiret
sur ma vie
ce que je suis
ligne
longue
sans poil
sans plume
sans feuille
 un brin
sans racine
sans ventre
une fente
une ébauche
une rayure
petite griffure
faite à la plume
une strie
figée
bâton
bout
de
bois
vide
bout
de
vie

Mes préférés...

Poème


"Je suis"


Je suis

la plume

qui gratte

la page

et qui

la griffe


Je suis

la griffe

qui s'accroche

à l'herbe

du gouffre


Je suis

le gouffre

qui grandit

chauqe jour

au bout

du chemin


Je suis

ce chemin

qui ne mène

nulle part


J'écris...


publié dans "écriture"


Mon petit dernier préféré :
La pesanteur et la grâce

Lumière du Sud

 

 





 


La calèche

Envol

Le vieux guide

Le pays du vent

Communion

L'odeur du temps

L'oiseau de l'aube

La toile

Printemps


Chats (cliquez sur le chaton) 

 








Chanson et
récit autobiographique :
(cliquez sur le phonographe)
 
"Domino",

 

 






 
 

 

Articles RÉCents