Le parc, au bel avril, est parsemé de fleurs
Qui le long du chemin s’inclinent vers ma reine !
Derrière le grand pin, scintille une fontaine :
C’est le jeune gazon qui frémit au soleil !
Et tu parais soudain comme un ange au réveil
Revoyant son Seigneur, tant tu souris, sereine...
Le parc, au bel avril, est parsemé de fleurs
Qui le long du chemin s’inclinent vers ma reine !
De surprise en surprise égrenant ses couleurs,
Le parcours familier s’habille d’espérance,
Tel cet arbre inconnu, de subtile fragrance,
Distillant sur ton front ses rêveuses pâleurs…
Le parc, au bel avril, est parsemé de fleurs
Qui le long du chemin s’inclinent vers ma reine !
Et là-bas, rose et tendre en sa fourrure pleine,
Un lilas fut planté dans le passage étroit
Pour réchauffer ton âme et ton pas maladroit…
Et moi je pencherai sa branche vers ta peine !
Le parc, au bel avril, est parsemé de fleurs
Qui le long du chemin s’inclinent vers ma reine !
Ivres de ces parfums, nous goûterons les pleurs
De la dernière allée, où l’ombre fait merveille
Sur les rhododendrons dont la gorge vermeille
Ne gardait, que pour toi, ces soupirs enjôleurs…
Le parc, au bel avril, est parsemé de fleurs
Qui le long du chemin s’inclinent vers ma reine !
©domi - avril 2011