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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 12:19

 

Tu fus la seule à donner de l’amour

A ma maman au long de ses vieux jours ;

La seule au monde, ô patte de velours,

Qui réchauffa cette âme au cœur bien lourd.

 

Mais la vieillesse eut raison de son corps,

Vous séparant, plus rude que la mort,

Chacune au loin s’épanchant sur son sort

Sans rien comprendre à son nouveau décor…

 

Si tu partis en premier vers le ciel

C’est, je le crois, pour l'attendre, fidèle,

Et la guider avec tes yeux de miel

Sur le chemin qui rejoint le soleil.

 

 

 

 

 

le deuil est-il "fait" quand on " comprend" le sens...?

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 11:13

 

chatange.jpg

 

Quand la douce compagne a disparu,

Que repose son corps dessous les roses

Et que passent les jours, encor moroses

Malgré le bel espoir auquel j’ai cru…

 

- Pourtant je crois en vous, beaux rêves blancs

Où mon ange revient, plus que réelle,

Me redonner la foi dans l‘éternelle

Tendresse qui liait nos cœurs tremblants ! -

 

Mais au réveil, mon cœur perd le chemin

De cette vision pleine de grâce

Et soudain c’est le vide, et je n‘embrasse

Qu’une branche morte au creux de ma main…

 

J’ai beau te supplier, tu dois partir,

Toi qui deviens fantôme et manque atroce,

Et le soleil, hélas, sur son carrosse

Apporte encor chagrin et repentir…

 

Un jour, je le sais bien, viendra la paix,

Cette paix que j'attends et qui m’enrage

Car t’oublier serait le pire outrage,

O toi qui m’aimas tant... toi, que j’aimais !

 

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 09:26

 

croissants de lune

 

 

Et c’est un rêve, étrange et merveilleux,

Où tu reviens, si réelle et pimpante,

Sur le sofa des souvenirs heureux…

 

Et c’est la joie, infinie et poignante,

Car je connais ces mondes en miroir

Où - par amour - une âme est revenante…

 

Et je m’emplis de tendresse et d’espoir

En cet instant de chance inestimable

Où je t’entends, te touche et peux te voir !

 

Si je sais bien que ce n’est pas durable,

Que, très bientôt, se rouvriront mes yeux,

Je veux louer la VIE inaltérable…

 

Merci beau rêve, étrange et merveilleux !

 

 

 

......

 

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 11:40

 

P1000220

 

 

C’est le bruit furtif dans l’escalier de bois

De ton pas léger sur la marche branlante

Qui me faisait dire, âme et coeur aux abois :

« C’est mon petit ange, elle est encor vivante ! ».

 

Pauvre silhouette, hésitant sur le seuil,

Retenant l’instant de rejoindre ma couche

Comme pour quêter dans mes yeux un accueil,

Pudeur infinie, à jamais qui me touche !

 

C’est ton doux regard où brillait tant d'amour,

Et la confiance - âme sauvage et fière ! -

Dont tu me comblas, grandissant chaque jour

Tel un pleur secret qui deviendrait rivière...

 

C’est ma main qui t’aide à grimper sur le lit

Savourant encore une étrange espérance...

Et c’est le matin où cela se finit,

Et c’est le désert, et c’est le silence…

 

 

 

 

Moune aurait eu 20 ans dans quelques mois...

 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 05:42

Premier chat-pître


T
istou fut "LE "chat de ma vie (qu'on me comprenne bien : c'est lui qui fut à l'origine de mon amour pour tous les chats).
  
Pourtant je n'en voulais pas. Il ne faut pas que j'oublie ce refus qui était le mien, net, catégorique, pour comprendre toutes ces personnes à cause desquelles, au-jourd'hui, je me tape la tête contre les murs pour arriver à leur faire admettre qu'adopter un chat leur ferait autant de bien qu'à l'heureux élu.
  
Je ne te voulais pas. C'était comme ça. Pas question.
  
Mais c'était sans compter sur l'opiniâtreté des enfants en général, et en particulier de mes chers élèves qui m'ont harcelée tant et tant :
  
"Ce n'est que pour six mois, prends-le à l'essai, s'il te plait..."
  
A l'essai le chat ? Pourquoi pas ? (Quand j'étais petite, nous avions des chats).
" Bon d'accord, six mois, pas plus, le temps que sa maîtresse accouche de son bébé...".
  
Mais, un jour, je comprends le piège que l'on m'a tendu :
  
" Reprendre le chat ? Mais il n'en a jamais été question ! Si tu ne veux pas le garder, il ira au Parc de Sceaux, rejoindre ses congénères de misère : ils sont nourris, il sera très heureux."
    
Heureux le chat, sans amour ? Tellement jaloux que la mère craignait pour son bébé !...
  
Alors commencent les tentatives d'adoption. Autant dire, la galère ! Trop vieux le chat, trop du sexe masculin le chat, trop noir le chat, trop grand le chat. Trop le chat !
  
Mais un jour, victoire ! Tu es enfin désiré pour ce que tu es, vieux, noir, grand et viril (enfin, presque...).

Mais, que m'arrive- t- il ?
  
Je regarde ton front plissé par les miaulements incessants, par les innombrables tentatives de séduction que tu as déployées pour me plaire, dont je m'enorgueillissais comme une imbécile.
  
J'ai peur. Qui sont ces gens ? Je... heu...Je ne... PEUX pas !
  
Je te garde. Je t'aime. Je ne le savais pas. Avoir failli te perdre me donne le vertige.
  
Te garder aussi me fait peur (je ne suis pas capable, je ne suis pas capable).
Et c'est comme si je me noyais, comme si je faisais la plus grosse bêtise de ma vie.
   
Je t'ai annoncé la nouvelle en bonne et dûe forme :

"Je t'adopte, tu comprends ? Je t'adopte !"

Il a compris. Immédiatement. Plus de rides sur le front, plus de miaulements.

Te voilà soulagé satisfait détendu avachi ronronnant sur le radiateur ! Et beau ! Mais oui, tu es beau en fait.
  
Le grand amour, ça existe. Je l'ai rencontré. Il a duré dix ans.
   
Je t'ai d'abord débaptisé, car "Série noire" est le nom le plus idiot qu'on puisse imaginer, n'est-ce pas ? Tu t'appelleras Tistou !
  
"Tistou les pouces verts" est un conte pour enfants dont le héros est un petit garçon, capable de transformer des armes de guerre en magnifiques fleurs. Enfant qui se révèle être un ange.
   
La complicité est une chose merveilleuse. Avec un animal cela prend des proportions étranges. Comment comprend-il ? Comment sait-il ? Parce qu'il SAIT, cela ne fait aucun doute.
   
Il m'aimait et je l'aimais. Il m'a aimée en premier, et c'est cela qui me bouleverse aujourd'hui. Il est impossible pour un être humain d'aimer autant qu'un animal est capable de le faire. Il faut en faire son deuil.

Je ne l'ai pas assez aimé, je l'ai mal aimé...

 

Je l'ai délaissé.

Je n'ai pas su veiller toute une nuit alors qu'il agonisait doucement, sans bruit, et que son dernier effort fut pour me rejoindre à l'étage, comme à l'habitude. Il n'a demandé que ma présence, et moi, je voulais absolument dormir pour être en forme le lendemain...

Et ce ne fut pas son dernier effort. Je lui ai demandé encore plus. Sa mort, son absence étaient pour moi tellement intolérables, j'ai invectivé le ciel en criant :
 
"Envoyez moi un signe !"
   
Je crois que j'ai été exaucée.

Après avoir pleuré pendant des heures, je suis montée me coucher ; on m'a apporté le sommeil, et un "rêve":
  
...Tistou revenait, montait sur le lit comme à son habitude ; je le regardais en lui répétant :
  
"C'est un rêve, tu sais bien que c'est un rêve, que je vais me réveiller."
  
Mais lui me répondait :
  
"Mais non, tu vois bien que je suis là, que ce n'est pas un rêve !"

Puis nous sommes descendus à la cuisine et je lui ai donné à manger, comme d'habitude, en le câlinant tant et plus, comme d'habitude.

Il avait l'air extrêmement fatigué.

Je l'ai câliné très longtemps ; le plus longtemps possible...


(Je ne remercierai jamais assez pour ce temps qui nous a été donné de nous retrouver : le temps nécessaire pour que je goûte la certitude qu'il était encore " vivant "...)

Puis j'ai ouvert les yeux. La chambre m'est apparue, bien réelle. Sans vie.

J'ai descendu les escaliers en titubant. A chaque marche, j'avais la sensation de m'enfoncer d'avantage dans une souffrance totalement désespérée, lucide, infinie.

En même temps, chaque pas que je faisais semblait me dire que j'étais guérie.

Qu'il me serait désormais possible de vivre sans lui.

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19 juin 2006 1 19 /06 /juin /2006 14:47



" A la recherche du chat perdu "...


Bienvenue dans mes souvenirs félins, que j'ai intitulés :

A la recherche du chat perdu "...


Autobiographiques, et chronologiques, ces 10 récits relatent l'aventure de quelques-uns de nos petits protégés, recueillis par nos soins, ou "placés" (j'aime pas ce mot !...) dans différentes familles...

Mes récits préférés : Tistou, Padou, Mitou, Toutsy fugue...


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19 juin 2006 1 19 /06 /juin /2006 14:44


Deuxième chat-pître : "La consolatrice".



Tistou était mort depuis six mois. Nous avions découvert par "hasard" un livre dont la première photo était celle d'un chat noir, et la première phrase :

" C'était Francoise, ils se sont enfin décidés à reprendre un chat !"

L'écrivain Philippe Raguenau et sa femme étaient en proie aux mêmes interrogations que nous : fallait-il oui ou non "remplacer" le disparu ?

A Noël, une amie me propose de garder son chat pour les vacances. Nous acceptons immédiatement et préparons la maison comme si nous attendions un enfant adopté. (Nous étions mûrs à point).

Quand mon amie me décrit notre futur petit pensionnaire, je vais de surprise en surprise :
" Quoi ! Elle est noire ? Comme Tistou ! Comment ? Elle s'appelle Toutsy ? L'inverse de Tistou !"

Ben oui quoi...
   
Mon cœur s'est rempli facilement. Je ne peux que très chaleureusement conseiller aux personnes ayant à faire le même deuil que nous de reprendre assez rapidement un chat.

A peine la porte s'est-elle refermée sur mon amie, que la jeune Toutsy s'est immédiatement couchée sur le dos, nous offrant son ventre ! Je n'en revenais pas. Elle qui ouvrait de grands yeux interrogateurs dans cette nouvelle maison, ne comprenant visiblement rien à ce qui lui arrivait … Quelle faculté d'adaptation, quelle confiance innée ces animaux sont capables de nous donner ! Comme les enfants...

Comment exprimer le soulagement que l'on éprouve à refaire spontanément les gestes quotidiens (interrompus si brutalement quelques mois auparavant), comme de se pencher pour donner à manger, préparer une litière en un temps record avec une sensation de fierté du devoir accompli... Quel sentiment de plénitude ! Toutsy a dû se sentir rassurée par mon assurance et mon bien-être.

A son retour, mon amie m'annonce tranquillement :

"Si tu la veux, tu peux la garder. Elle est à toi".

Elle était déjà à nous. Depuis le jour où nous avions lu ce livre.

Elle a pris sa place sur le rebord du canapé, suivant les traces (réelles ou télépathiques je ne le saurai jamais) de Tistou : se vautrer sur le radiateur, ou me devancer dans l'escalier au moment où je décide de monter me coucher.

Discrète, jolie au dire de tous, Toutsy ne monte pas sur les genoux. Mon cœur commence à se serrer. Et si je n'arrivais jamais à l'aimer autant que Tistou ?

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19 juin 2006 1 19 /06 /juin /2006 14:43


Troisième chat-pître 

Un jour une élève - encore ces chers élèves - me tend un piège totalement calculé : " Viens chez nous, dans le hangar nous avons une armoire qui serait parfaite pour tes partitions."

En effet l'armoire me convenait. Mais - oh, surprise !- dans un carton était née une portée entière de chats sauvages, mal en point, que les enfants essayaient de nourrir au biberon.
    
Dilemme. Tistou n'avait jamais toléré le moindre congénère. Et s'il en était de même pour Toutsy ?
    
(Bernard, mon compagnon, ronchonne déjà.).

Je me penche, totalement décidée à ne pas prendre de décisions, mais mine de rien je gamberge : (je ne vais tout de même pas le choisir pour sa couleur, pour que cela "tranche" avec Toutsy...).

Ma main se laisse aller doucement dans le carton…

Un tas de poils noirs, absolument informe, commence à chercher ma main en donnant de petits coups de tête. Je le saisis : (Tiens, il a la même petite culotte blanche que Toutsy ; comme ça, pas de jaloux, tous les deux pareils ; et puis c'est un signe n'est-ce pas ?)

"Au fait c'est un mâle ou une femelle ?"

Nous optons tous pour la féminité évidente de ce "drôle d'être"...
     
Bernard me regarde l'oeil sombre. Je sais que je ne sais pas ce que je fais. Il ne faut pas savoir. Il ne faut pas réfléchir.
Tout le monde parle. Mon élève en profite même pour essayer de me refiler un des frères du chaton (mais il ne faut pas abuser tout de même.)

Nous chargeons l'armoire et je garde à la main, la "chose"...
      
Dans la voiture une autre découverte m'attend ; ce "chiffon" a des petits points blancs partout : des poux ! Super. C'est Toutsy qui va être contente…

Tiraillée entre jalousie et instinct maternel Toutsy a peut-être joué un rôle de mère, nous ne le saurons jamais avec certitude, mais quelle rude éducation : des bagarres (à armes totalement inégales), des tentatives d'étouffement ou des séances de léchage tellement violentes qu'elles arrachaient des plaintes au pauvre bébé. Nous n'avons osé les laisser sans surveillance qu'au bout de six mois.

Au moins elle lui aura appris à se défendre…

Le bébé ne ressemble à rien, ou plutôt à tout... sauf à un chat ! Même les vétérinaires sourient de surprise : "Qu'est ce que c'est ?"demandent-ils...

Sinon, nous avons eu droit à : "On dirait un rat !".

Ou bien : "Qu'est ce qu'il a au nez ? Et ses poils ? Ils sont bizarres... ".


Poupoune est très belle ! C'est un "chat royal", une race !
Elle ressemble à un écureuil volant avec sa queue en panache. Ses poils hirsutes, collés et chiffonnés sont devenus des poils "mi-longs" s'il vous plait !

Elle évoque beaucoup d'animaux à elle seule ; nous disons toujours d'elle :
" Cet être étrange venu d'ailleurs..." .
Et nous ne regrettons pas de l'avoir adoptée dans un moment d'égarement ; oh non !
Bernard en est littéralement fou. Quant à moi on peut dire que grâce à Poupoune je connais un peu la maternité. J'ai Poupoune en plein cœur, comme si c'était ma chair.

Elle a aujourd'hui sept ans, et c'est toujours un bébé.

Virevoltant dans tous les sens, elle bondit jusqu'au plafond à la moindre surprise et aucun miaulement "normal" n'est encore sorti de sa gorge à part des couinements gutturaux très étranges.
Vivant dans l'instant présent, elle oublie tout dans la seconde qui suit, exactement comme un chaton. C'est comme ça, c'est son caractère. C'est Poupoune !

Si elle joue c'est une véritable diablesse sans la moindre retenue qui vous massacre littéralement de ses griffes pointues à l'extrême. Une pelote d'épingles !! C'est horrible. Heureusement pour moi, elle réserve ce traitement de faveur à ce pauvre Bernard, SON homme !

Mais quand elle dort, pliée en huit, elle est toute douce ; il suffit de plonger la main au hasard des poils, et l'on sent une petite langue qui s'active gentiment.
   
C'est sûrement sa manière à elle de téter sa mère dont on l'a séparée à peine âgée de quinze jours...

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19 juin 2006 1 19 /06 /juin /2006 14:30



Quatrième chat-pître  


Toujours à l'affût du moindre chat en difficulté, je repère un magnifique chat roux, plus exactement orange, qui erre lentement dans les jardins.

Un beau jour, s'enhardissant un peu plus qu'à l'ordinaire, il s'approche. Nous lui proposons une assiette de nourriture, mon "test" habituel. Très concluant le test : il a fallu quatre assiettes pour combler cette pauvre bête !

Bernard et moi, nous nous regardons, désolés (nous ne pouvons quand même pas adopter trois chats…). Nous le laissons repartir, lentement, comme à son habitude.

Le suivant du regard, je lance : "Et voila, une fois de plus, il doit se dire qu'on ne veut pas de lui."

A l'instant précis où j'ai prononcé ces paroles, le chat s'est retourné et, en courant, alors qu'il semblait si fatigué, nous a rejoint !...

C'est Bernard qui a craqué. Il s'est penché vers le chat pour lui offrir une caresse : un amour ! Mon compagnon a pris sa décision sur le champ. Le soulevant dans ses bras, il a dit d'un ton décidé : "Je le mets dans le studio !".

(Ce studio que nous louions pour rien aura au moins servi à "cha". . .)

Jamais je n'oublierai l'arrivée du chat roux dans le petit appartement. Il s'est laissé tomber lourdement sur le lit, raide et immobile, je l'ai cru mort. (On ne peut imaginer l'émotion qui submerge ces pauvres bêtes errantes quand ils trouvent enfin un toit).

Je me suis étendue sur le lit. C'est alors qu'il a fait quelque chose qu'aucun autre chat ne m'a jamais fait. Il est monté sur moi, décidé, (je n'étais pas très rassurée) et s'est allongé tout prés de mon visage ; il a mis ses pattes AUTOUR de mon cou et m'a "couverte de baisers" ! Quelle émotion !
 J'ai passé la nuit avec lui, impossible de dormir ! Dès que je le regardais il sautait sur moi. Et je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder...

Je passais d'étonnement en étonnement ; mais enfin d'où venait ce chat ? Quelle était son histoire ?

N'y tenant plus, je mène mon enquête. Ce chat était connu pour avoir été tout bonnement abandonné par sa maîtresse, dans la rue, après avoir sauté par la fenêtre (évidemment, il n'était pas castré). Une voisine.

Prenant contact avec cette dernière, j'apprends qu'elle hésitait à le reprendre parce qu'il avait... des puces ! Il errait dans la rue depuis des mois ! Nourri, en cachette de leurs parents, par des enfants ! Furieuse, j'ai fait signer à cette ingrate une lettre d'abandon officielle (totalement "bidon" évidemment).

Petites annonces, c'est reparti ! Il nous a fallu six mois pour trouver un maître à Gavy, que j'avais baptisé "Gavroche" à cause de sa fourrure orange. C'est tout simplement le frère de Bernard qui l'a adopté, après beaucoup d'hésitations.

Ainsi, Gavy fait encore partie de nos vies.

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19 juin 2006 1 19 /06 /juin /2006 14:29



Cinquième chat-pître



A la même époque, surgit de la nuit un chat noir que je n'avais jamais vu. Coup au cœur, il me rappelle Tistou. Comme il se doit, je pratique mon test nourriture. Il a faim. Mais repart sans se retourner.

Environ quinze jours plus tard, il réapparaît de la même manière, surgissant de nulle part… Heureuse de le revoir, car déjà très amoureuse de lui à cause de sa ressemblance avec Tistou, je bondis : "Ne bouge pas, je vais te chercher quelque chose à manger !"

S'est ensuivi une scène cocasse...

Totalement naïve, je me précipite dans la cuisine comme s'il y avait le feu, et accours vers mon chat, une assiette à la main, plus de chat ! Je regarde autour de moi, baisse la tête et… TROIS chats noirs sont là, à mes pieds, très impatients de goûter ce que je tiens à la main !
J'avais dû m'enfuir à la cuisine avec une telle fougue que le chat noir et mes deux chattes noires (qui avaient dû assister à la scène) m'avaient tous, d'un même élan, suivie à la cuisine sans que je m'en aperçoive, et suivie encore quand j'étais repartie, tout aussi précipitamment, là où devait m'attendre notre visiteur.
Quand je pense que j'ai préparé à manger sans voir que j'avais trois chats noirs dans les pattes !

Erreur fatale : le nouveau venu avait "visité" ma cuisine, avait constaté la "bonne poire" que je suis, et n'a pas du tout détesté ma nourriture. Il s'incruste.

Nous craquons un peu pour lui, surtout moi. Nous laissons faire, il est si tranquille, pas de bagarres...

Hélas pour lui, Poupoune s'étant un jour approchée de lui, totalement inoffensive comme d'habitude, il s'est permis - scandale! - de lui faire des "remontrances".

Je n'ai pas supporté. On ne touche pas à mon bébé !

C'était le test ultime : "Padou"- baptisé ainsi car nous ne savions "pas d'où" il venait - ne ferait pas partie de la famille.

Petites annonces le décrivant, rien, absolument rien.

Padou est calme, solide. Je décide de lui demander de repartir, de mener sa vie comme il l'a toujours menée. Après tout, c'est lui qui, la première fois, est reparti sans se retourner et n'est pas revenu pendant quinze jours ; il a sûrement un foyer, c'est seulement la gourmandise qui l'attire chez nous.

C'est dur. Il insiste. "Culotté" comme tout, il entre par "effraction"; (hé oui ce n'est pas tous les jours qu'on trouve une bonne maison). Je lui explique qu'il faut se dire adieu. Je ferme la fenêtre (et mon cœur) et lui demande de partir. Il a compris.
Je sais qu'il ne faut pas que je me penche, ne serait-ce que pour lui jeter un dernier coup d'œil. Mais je craque. J'ai regardé… Il savait que si je le regardais une dernière fois, c'est que je l'aimais ! Il revient en courant.

Il est là, mais nous n'en voulons pas.

Un jour, une femme sonne à la porte. Quelqu'un lui a dit que nous avions un chat à donner, et elle cherche un chat pour l'anniversaire de sa fille (malheureusement, à l'époque, je ne connaissais pas le fameux test "anniversaire pour ma fille" - pour les humains cette fois - test reconnu "fatal").

Devant son aspect inquiétant, je mens au sujet de Gavy qui n'était pas encore placé à l'époque. Qu'il me pardonne, je lui propose Padou.

La mâchoire de travers, noir, vieux, les pattes arquées, elle craque: "Qui voudra de ce chat ? Personne ! Si je ne le prends pas il ne sera jamais adopté."
Je suis touchée par ses arguments, c'est décidé, elle emmène Padou.

Mais jamais je n'ai été tranquille avec cette adoption. Cette femme a eu "tout faux" depuis le début (nourriture pour chiens, collier de chien, mensonges…). J'en étais malade à chaque visite ! Son seul atout : elle a souffert, il a souffert, elle semble l'aimer et la petite fille aussi.

Les mois passent, deux années. J'ai de plus en plus d'appréhension à l'idée de lui rendre visite. Mais un jour, mon angoisse est trop forte ; n'y tenant plus, je par-viens à entraîner Bernard pour aller la voir.
Le cauchemar… Elle refuse de nous ouvrir et "aboie" qu'elle n'a plus le chat ! Nous insistons jusqu'à ce que sa fille aînée sorte de l'appartement : " Il est chez un ex- mari, il va bien."

"Ouf !…"

Nous nous rendons à la nouvelle adresse de Padou, il est neuf heures du soir, une petite fille nous ouvre. "Padou ? Il n'est pas là... " (Ses parents non plus.)
L'enfant semble terrorisée par mes jérémiades. (Bernard me dira plus tard qu'elle avait l'air de se sentir coupable). Elle finit par nous raconter que Padou avait peur chez eux, et qu'un jour il s'est sauvé par la fenêtre !

La petite fille semble dire quelque chose comme "il est dans un pavillon ", mais je n'entends et ne comprends plus rien ; ainsi mon intuition ne m'avait pas trompée, cette adoption a été une catastrophe et j'ai trop attendu pour venir au secours de ce pauvre Padou qui n'avait rien demandé ! Je me culpabilise, je suis désespérée, il est perdu, perdu à tout jamais !
Bien trop malheureuse, je ne peux me résigner, pas encore ; nous attendrons le retour des parents de la fillette.


En effet, l'enfant n'a pas dit n'importe quoi : son père confirme la fuite de Padou par la fenêtre et… qu'il est persuadé l'avoir revu, par hasard, dans la cour d'un pavillon ! Pas très loin.
Toute la famille nous y conduit sur le champ, malgré l'heure tardive, et Bernard et moi décidons de revenir le lendemain matin, un peu sceptiques…
 
Réveillés aux aurores par l'excitation, nous voici devant la maison. Nous commençons par interroger une boulangère : "Oui, il y a des chats dans ce pavillon, un chat noir ? Oui je crois."

Hésitants, nous nous approchons de la grille de la maison…

Un chat noir est là, qui miaule.

Je dis à Bernard : " Tiens, il y a un chat noir…"

"Mais, cette voix…mais, cette petite tâche blanche sur le dos…?"

Je me tourne vers Bernard ; l'air déjà émerveillé, il me crie :
" Mais c'est lui ! Tu vois bien que c'est lui !".

C'est lui ! Mon Dieu, c'est lui... il nous regarde, il miaule.

"Regarde comme il est devenu beau ! Il a tellement grossi, je ne le reconnaissais pas. Et ses pattes arquées ! C'est lui, c'est vraiment lui ; et sa mâchoire de travers ! C'est toi, Padou ! C'est bien toi !"

Nous sommes restés un long moment à savourer ces retrouvailles, longtemps après que Padou se soit lassé de nous voir plantés là, devant sa maison, et se soit volatilisé dans son jardin.

"C'est un miracle !" n'arrêtais-je pas de répéter," c'est un miracle."

J'ai téléphoné au propriétaire du pavillon, il m'a raconté que Padou est arrivé "de nulle part", dans son jardin, un jour de tempête, en miaulant désespérément. Cette personne a mis, comme nous, des petites annonces partout, sans résultat.

Nous ne saurons jamais d'où venait Padou, mais il n'a plus quitté son nouveau maître. Il m'arrive de passer devant la maison de Padou, jamais je ne l'ai revu.

Ce matin là, il avait eu l'air de nous attendre.

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Un bout de moi

PHASME






Mots vides
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fétu
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sans âme
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 un tiret
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sans plume
sans feuille
 un brin
sans racine
sans ventre
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faite à la plume
une strie
figée
bâton
bout
de
bois
vide
bout
de
vie

Mes préférés...

Poème


"Je suis"


Je suis

la plume

qui gratte

la page

et qui

la griffe


Je suis

la griffe

qui s'accroche

à l'herbe

du gouffre


Je suis

le gouffre

qui grandit

chauqe jour

au bout

du chemin


Je suis

ce chemin

qui ne mène

nulle part


J'écris...


publié dans "écriture"


Mon petit dernier préféré :
La pesanteur et la grâce

Lumière du Sud

 

 





 


La calèche

Envol

Le vieux guide

Le pays du vent

Communion

L'odeur du temps

L'oiseau de l'aube

La toile

Printemps


Chats (cliquez sur le chaton) 

 








Chanson et
récit autobiographique :
(cliquez sur le phonographe)
 
"Domino",

 

 






 
 

 

Articles RÉCents