Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 22:10
souvenirs du berry

retravaillée

 



" La vallée... "


 

On s’y lavait les yeux tandis qu'à nos oreilles 

Bruissait le vent... Te souviens-tu de ces merveilles ?

Vallons bleutés, lointains, où planent en rêvant

Ces brumes d’aquarelle au beau soleil levant...

 

En leur lit, un ruban de forêts ténébreuses,

Et sages, vers le nord, les touches lumineuses

Des petits champs semés de toutes les couleurs

Sous un ciel - au midi - turquoise de pâleurs…

 

Tableau vertigineux ! Il nous venait des larmes...

Nous quittions le grand pré grisés de tant de charmes,

Regagnant la maison, comme "convalescents",

A l'heure où l'horizon se vidait de ses sangs ...


domi



Partager cet article
Repost0
26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 11:15
souvenirs du Berry




" Pierres "…


 

La rugosité des pierres apparentes donnait à la pièce l'aspect d'une grange;


Surtout le soir - éclairée d'une simple lampe...


J'aurais voulu plaquer mon corps contre la pierre


Y laisser aller mon cœur...


Me blottir à jamais dans la pénombre de la pièce


Face à l'austère cheminée


Pour toujours à l'abri


Dans l'épaisseur des murs


Avec la voix de leur chant silencieux


Leur inébranlable force


Me contentant d'un morceau d'horizon, pâle et lointain


Comme une larme d'infini....

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 19:51

poème retravaillé en sonnet

 


 

" Rêve d'Orient "



Cette nuit, j’ai rêvé d’un sofa couleur prune
Où je m’alanguissais sur des coussins dorés,
Bras et cheveux flottant dans les reflets moirés
D'un tissu de velours caressant ma peau brune...

Un serviteur muet, doux enfant de la Dune,
Embaumait longuement de ses parfums sucrés
Mon alcôve d’amour aux voiles bigarrés,
Puis s’évanouissait sous un rayon de lune …

Là, tu m’apparaissais, dans la douce clarté
D'une gandoura blanche, ô prince de Beauté
Dont j'étais en secret la ténébreuse amante !

Etait-ce une autre vie ? Un écho de roman ?
Si j’allais, m’éveillant, briser l’enchantement !…
Mais blottie en tes bras, me surprit l’aube aimante.




domi



Partager cet article
Repost0
16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 15:13

 

Atelier d'écriture : insérer une toiletteuse pour chiens, un insomniaque, un bonzaï, un fauteuil-crapaud...

 




LE FAUTEUIL

 

- Ah non ! je garde le fauteuil crapaud !

- Tu exagères ! il était à ma mère…

- Je sais… bon, écoute, je te l’échange contre mon bonzaï…

Bertrand esquissa un sourire…. « ce bonzaï est vraiment très beau.. et c’est vrai que ce vieux fauteuil est défoncé depuis longtemps.. »

- OK, ça marche !

- Et ça te fait rire !!

Denise, elle, fronçait les sourcils. « Quelle galère cette étape de la séparation ! ».

Heureusement, son mari avait toujours été conciliant :

- Bah ! on va pas se déchirer pour des choses matérielles ! Et puis on ne divorce pas vraiment, on décide juste de vivre séparément, pour vivre chacun à son rythme… et tu sais bien que je..

-Je sais, je sais… quand même c’est dur, la maison va paraitre vide… finalement je t’envie, toi tu vas avoir la sensation de repartir à zéro dans ton nouvel appartement…

- Allez, garde-le ce bonzaï…c’est le tien, tu l’as bien soigné…

- Non, non... tu sais bien que, de nous deux c’est toi le plus « japonisant » ! ça m’est égal… par contre, ce fauteuil…

- Comme tu veux… bon, il est l’heure, je file…. A samedi ? de toute façon, tu m’appelles s’il y a le moindre…

- Oui, oui…

- Et sois raisonnable quand même avec tes insomnies, essaye d'écrire le soir, ou le matin... N’abuse pas, sinon tu ne tiendras pas le coup au boulot ! Tu ne veux vraiment pas quelques-uns de mes somnifères ? je t’assure, ils sont légers…

- Arrête, ne recommence pas… bonne journée !




Denise s’assit dans le fauteuil. Le silence s’abattit instantanément dans la pièce. Un silence oublié depuis longtemps. Elle se souvint de sa première piaule de jeune fille.... Silence, solitude, angoisse… Elle pleura. Doucement, longtemps.

Mais peu à peu, elle ressentit une sorte de chaleur étrange, émanant du fauteuil sur lequel elle était assise. Oui, là, sous ses fesses, une chaleur se faisait de plus en plus intense … Elle se redressa légèrement, caressa les accoudoirs… La chaleur redoubla, inquiétante et grisante à la fois.

Elle ferma les yeux, soupira profondément.

Mais un bruit à ses pieds la tira de sa torpeur :

- Ah te voilà… ? ma pauvre, nous voilà seules maintenant…

Elle approcha sa main de la fidèle petite chienne noire qui avait partagé avec eux ces dernières années.

Machinalement elle tata ses longs poils emmêlés.

- Tu es mal brossée... oh je t’ai délaissée ces jours-ci, pardonne-moi ! Pour l’animal de compagnie d’une toiletteuse professionnelle, tu es vraiment mal lotie !

La petite bête regardait la pièce avec suspicion, en poussant de petits gémissements.

« Elle s’aperçoit du changement, elle doit être sensible à tous ces objets manquants…oh c’est triste ! »

La chienne sauta sur ses genoux, et allongea sa patte sur la poitrine de sa maitresse.

- Demain, je te promets, je t’emmènerai avec moi au travail, et tu seras la première à être bichonnée, parfumée…. Mais pas aujourd’hui, je n’ai pas le coeur à aller travailler, c’est trop dur…

Elle plongea son regard dans les yeux brillants de l’animal.

- Tu le sais toi, n’est-ce pas, que ce métier ne m’a jamais convenu ? et pourtant, ce n’est pas le moment de faire la difficile…deux loyers à payer...

La petite bête se blottit contre elle, et elles s’endormirent ensemble dans le fauteuil.

Quand Denise ouvrit les yeux, la nuit était tombée. Elle se désola une fois encore, pensant qu’elle n’aurait à nouveau pas sommeil cette nuit. Ces insomnies, cause de leur séparation, étaient devenues systématiques, et Denise en avait pris son parti. Pas question pour elle de consentir à se droguer de médicaments.

C’est alors que la «chose » se reproduisit. La chaleur.... La chaleur intense émanant du fauteuil de sa belle-mère…

Elle s’entendit crier dans la pièce étrangement vide :

- Pardonnez-moi, madame ! Je n’ai pas été une bonne épouse pour votre fils … pouvez-vous me pardonner…

La chaleur dans tout son corps augmentait toujours, presque brûlante. Elle s’arracha à cette sensation troublante, se leva en déposant délicatement dans le fond du fauteuil le corps complètement abandonné du petit animal, et se dirigea vers le bureau.

Elle saisit son crayon, son cahier, et soudain, les jeta violemment. Elle réfléchit un instant, puis, se retournant, elle vit la chienne, assise dans le fauteuil, se tenant bien droite.

Elle l’entendit distinctement articuler :

- N’oublie pas la bougie !

Persuadée qu’elle était en train de devenir folle, Denise s’exécuta pourtant, et, comme une automate, elle installa son petit rituel habituel : la bougie sur la gauche, le cahier bien au milieu, crayon et gomme à droite…

Elle regarda encore une fois du coté du fauteuil avant de s’installer pour de bon à son bureau.

Croisant le regard de la chienne, elle vit celle-ci cligner des yeux à son intention, comme l’aurait fait… un chat…! Denise ne put s’empêcher de repenser alors au premier chat de sa vie…

Elle s’entendit répondre intérieurement une sorte de « oui ». Comme une acceptation de quelque chose ; une chose dont elle n’avait pas encore totalement conscience, mais
qui la reliait aux êtres qu'elle avait aimés dans sa vie....

Et tandis qu'elle commençait à écrire, elle ne savait plus quelle était la voix qui parlait en elle.





Partager cet article
Repost0
16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 14:58

 

 Tableau de Gunnar Berndtson. "la chanson de la mariée"

 

 

 

 

Je l’ai gravé dans ma mémoire, ce jour…

 

Vingt ans après, debout devant mon chevalet, chaque détail, le moindre éclat de lumière coulent au bout de mon pinceau, comme si c’était hier.

 

Je suis assis à côté de mon père. Un père âgé pour le garçon de douze ans que je suis. En face : ma mère. Et son éternelle et rouge autosatisfaction.

 

Papa ne fait que pleurer. Mon oncle le charrie un peu. Il fait partie de ce monde "rougeot", du coté de ma mère… 

 

Je suis comme mon père : plutôt sec, le teint jaune. Mais je ne pleure pas. Pensez donc ! Un gamin de douze ans, pleurer au mariage de sa sœur ! 

 

Mes parents m’ont eu sur le tard. Je n’ai jamais eu à me plaindre de ma sœur, si ce n’est ce fossé des années entre nous. Pour elle, je n’ai toujours été qu’un « bébé ».  

 

Elle ne pourrait pas comprendre… Alors, je ne montre rien. Je bouffe. On remplit sans arrêt mon assiette avec des tapes dans le dos qui semblent dire : « Tu en as de la chance, hein ? Ta sœur se marie ! »…

J'ai même eu droit à ma première coupe de champagne... 

 

 

Je me souviens… Je m’étais éclipsé avant la fin du repas. Dans la cour, il n’y avait que ce vieux chat, interdit de maison. Je l’ai pris sur mon cœur en lui promettant que, pour lui tenir compagnie, je me privais de dessert. 

 

C’est alors que de la fenêtre entrouverte, j’ai entendu sa voix…. Je me suis approché. Elle était debout, si jolie…


J’ai regardé son mari. Lui aussi était en admiration devant elle. Heureusement, je l’aimais bien, « l’amoureux de ma sœur », comme on l’appelait... Pas un rougeot comme mon oncle et ma mère.

 

Je serrais de plus en plus fort le chat contre moi. Elle chantait. De sa si belle voix, celle qui m’avait tant bercé.


 

Je regarde ma toile. Au premier plan, cette place vide, tandis qu’elle chantait.,rayonnante ...

« Ma » place…


Et ce regret , resté en suspens : pourquoi ma soeur ne s'est-elle pas aperçu de mon absence tandis qu'elle chantait le jour de son mariage...?


 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 09:58

La chanson balladée



« Ma chanson »

 

Ma chanson sera fontaine 

De mots-larmes en rengaine.

Mon cœur las

Sous le pied d’un blanc lilas

Chantera la même peine.

 

Elle sera sans éclats

Comme un glas

Qui résonne dans la plaine. 

 

Juste quelques « la-la-la » (s)

Doux et plats

Quand la rime sera vaine.

 

Sur la froide porcelaine

De la page blanche reine

- Las ! Hélas ! -

Glisseront, frêles prélats,

Mes maux changés en fredaine.

 

Ma chanson sera fontaine 

De mots-larmes en rengaine.

Mon cœur las

Sous le pied d’un blanc lilas

Chantera la même peine.

 

 

 

domi

 

 

Partager cet article
Repost0
3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 11:05

" Je ne fais que labourer"


Quand vient le soir, surgit son ombre

Dans mon esprit de vieux rimeur.
La nuit durant, son air charmeur
Flotte en mon gîte au calme sombre.

Les souvenirs, au grand galop
Remontent, de l'oubli, la pente
Pour fondre en vers, sans rien de trop,
Sous cet œil qui point ne s'absente
Quand vient le soir.

Dois-je déclamer que je l'aime ?
Voyez mes champs ! Ils vous diront
Que je creuse, sueur au front;
Mais c'est elle seule qui sème
Quand vient le soir.



un poème de mon ami et "Père" : Flormed

Partager cet article
Repost0
27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 19:38


 " C'est possible "



Je crois qu’il est possible, le pire scénario…
Celui qui ne « doit » pas arriver
Et qui pourtant arrive

L’ancien rêve impossible devenu réalité
Mais réalité impossible
La pire

Le pire cauchemar

Celui que notre mère avait voulu
Aurait voulu
Avait rêvé
De nous cacher
De nous épargner

Mais vient le temps où la vérité
Eclate


Comme un ciel qui tombe sur la tête


Et qui arrête la Vie

Comme un dernier coup porté


Avec si peu de temps devant soi pour espérer en guérir...

Je crois qu’il est possible de tout perdre
Son cœur
Sa foi
Son âme

...

Et je crois qu’il est possible
De recevoir
                        De faire la place

À cette petite
               Et indicible


Impalpable
                  Grâce


De croire

....

 

 

 

domi

 

 


Partager cet article
Repost0
25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 10:38



« Comme un chant »

 


Peu de choses la touchent

Plus de cris dans sa bouche

Depuis combien de temps ?

Et tant de pleurs latents…

Le mari, les enfants,

Jamais seule longtemps

Pour hurler ses nuits blanches

Du lundi au dimanche...

 

Et voici le printemps

Les voisins, les parents,

La tondeuse, les cris …

Profiter de ces bruits 

Pour se laver le cœur :

S'accorder vers onze heures

Une douche velours

Oublier le corps lourd...

 

Caresser la fontaine

Des larmes qui reviennent

Et mêler quelques plaintes

Aux apéros qui tintent …

S’octroyer une source 

Comme un chant sous la douche...

Puis sécher - bonne actrice -

Ces gouttes bienfaitrices.

 

 


domi

 


Partager cet article
Repost0
22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 09:15
La BERGERETTE



 " Fleurs coupées "


Un lourd parfum vient de répandre
L’âme sans voix de cette fleur
Qui se meurt
Dans ce grand vase sans couleur
Où son pleur
Fait se plier sa tige tendre...

L’ange, au baiser rouge éclatant,
Naquit à la saison nouvelle
En rebelle
Fille de ronce - et la plus belle ! -

Sous l’ombrelle
D’un frais buisson d’oiseaux, chantant !

Un lourd parfum vient de répandre
L’âme sans voix de cette fleur
Qui se meurt
Dans ce grand vase sans couleur
Où son  pleur
Fait se plier sa tige tendre...

Ah ! quelle main s’en vint la prendre
Pour la plonger dans le malheur
Et la peur ?
Dieu ! c’est la mienne ! Ô, pauvre sœur
De douleur :

Nos cœurs s’émiettent comme cendre !


Un lourd parfum vient de répandre
L’âme sans voix de cette fleur
Qui se meurt
Dans ce grand vase sans couleur
Où son pleur
Fait se plier sa tige tendre...




domi

Partager cet article
Repost0

PrÉSentation

  • : le blog brise
  • : Poésie, textes, vidéos piano, chats
  • Contact

Un bout de moi

PHASME






Mots vides
sans style
de mon stylo
miasmes
de mes poèmes
sans chair
sans ossature
je me sens phasme
brindille
fétu
tige droite
sans âme
une écharde
 un trait
 un tiret
sur ma vie
ce que je suis
ligne
longue
sans poil
sans plume
sans feuille
 un brin
sans racine
sans ventre
une fente
une ébauche
une rayure
petite griffure
faite à la plume
une strie
figée
bâton
bout
de
bois
vide
bout
de
vie

Mes préférés...

Poème


"Je suis"


Je suis

la plume

qui gratte

la page

et qui

la griffe


Je suis

la griffe

qui s'accroche

à l'herbe

du gouffre


Je suis

le gouffre

qui grandit

chauqe jour

au bout

du chemin


Je suis

ce chemin

qui ne mène

nulle part


J'écris...


publié dans "écriture"


Mon petit dernier préféré :
La pesanteur et la grâce

Lumière du Sud

 

 





 


La calèche

Envol

Le vieux guide

Le pays du vent

Communion

L'odeur du temps

L'oiseau de l'aube

La toile

Printemps


Chats (cliquez sur le chaton) 

 








Chanson et
récit autobiographique :
(cliquez sur le phonographe)
 
"Domino",

 

 






 
 

 

Articles RÉCents