" Fleurs coupées "
Un lourd parfum vient de répandre
L’âme sans voix de cette fleur
Qui se meurt
Dans ce grand vase sans couleur
Où son pleur
Fait se plier sa tige tendre...
L’ange, au baiser rouge éclatant,
Naquit à la saison nouvelle
En rebelle
Fille de ronce - et la plus belle ! -
Sous l’ombrelle
D’un frais buisson d’oiseaux, chantant !
Un lourd parfum vient de répandre
L’âme sans voix de cette fleur
Qui se meurt
Dans ce grand vase sans couleur
Où son pleur
Fait se plier sa tige tendre...
Ah ! quelle main s’en vint la prendre
Pour la plonger dans le malheur
Et la peur ?
Dieu ! c’est la mienne ! Ô, pauvre sœur
De douleur :
Nos cœurs s’émiettent comme cendre !
Un lourd parfum vient de répandre
L’âme sans voix de cette fleur
Qui se meurt
Dans ce grand vase sans couleur
Où son pleur
Fait se plier sa tige tendre...
domi