voilà que la peur du plagiat me torture jusque dans mes rêves....?! rires!
Cette nuit, le chemin croulait d’arbres en fleurs,
Et je faisais des vers, me frayant un passage…
Les branches inclinaient leurs bras lourds, enjôleurs,
Dont j'écartais, errant dans leur tendre sillage,
Les généreux bouquets qui frôlaient mon visage
Et versaient jusqu’au sol leurs subtiles odeurs.
Cette nuit, le chemin croulait d’arbres en fleurs,
Et je faisais des vers, me frayant un passage…
Le ciel était poudré d’un étrange nuage
Qui se multipliait en mille petits cœurs...
Aussi les comparais-je aux pétales en pleurs
D’un grand verger céleste en son divin bocage !
Cette nuit, le chemin croulait d’arbres en fleurs,
Et je faisais des vers, me frayant un passage…
Aussitôt, une voix sourde d'accents moqueurs,
Me dit : « La métaphore est d’un banal usage !
Elle n’est pas de toi, ce serait un outrage ! ».
Et je me sentis veule, et pleine de rancœurs…
Cette nuit, le chemin croulait d’arbres en fleurs,
Et je faisais des vers, me frayant un passage…
Mais quand je m’éveillais, me revint cette image :
Elle était toute pure et vierge des rumeurs
Qu’avaient semé le doute et mes rêves farceurs…
Alors, je mis mon nom au bas de cette page.
Cette nuit, le chemin croulait d’arbres en fleurs,
Et je faisais des vers, me frayant un passage…
domi - ocotobre 2010