Mon bel oiseau blessé quelquefois se réveille,
En battant de l’aile et pleurant.
Il gisait tout petit sous cette lourde treille
Où l’avait jeté le destin.
Je l’ai pris au creux de ma main
Qui devint le refuge où fidèle il sommeille.
Mon bel oiseau blessé quelquefois se réveille,
En battant de l’aile, et pleurant.
Son chant me parlait, enivrant,
Lorsque du piano noir s’élevait sa romance,
Et ma chambre d’enfant retrouvait l’Espérance,
Mon bel oiseau blessé, quelquefois, se réveille,
En battant de l’aile et pleurant.
Il voudrait tant voler vers l’aurore vermeille
Dont il n’a jamais vu le jour !
Et la cage de notre amour
Vibre soudain d’un cri, de douleur sans pareille...
Mon bel oiseau blessé quelquefois se réveille,
En battant de l’aile et pleurant.
Et quand l‘emporte ce torrent,
Je sais qu’il saigne encor de l’ancienne blessure.
De mes larmes alors mon âme le rassure :
Miroir sur son cœur transparent...
Mon bel oiseau blessé quelquefois se réveille,
En battant de l’aile et pleurant.
domi - octobre 2010