Nouvelle version
" Tant que l’aube "
Tant que l’aube sera ce petit pré sonore
De prêles et muguets pianotant, mutins,
Dans le frêle gosier des Princes de l’aurore
Pour y semer toujours ces trilles argentins…
Tant que l’écho fragile au jardin qui l’honore
Déflorera la nuit de ces doigts de lutins
Pinçant la douce Harpe où s’égrènent encore
Ces brins de nostalgie aux sourires lointains,
Je cueillerai ce pleur enivrant mon oreille,
J’en boirai le calice à ma tempe vermeille
Et j’en abreuverai les ruisseaux de mes soirs.
Pourfendant le silence à la tendre fontaine,
Entre deux petits rus de cristalline peine
domi