« L'Etoile du poète »
Ce matin, je rêvais à mon amour des mots...
A ce goût du poème, à ce besoin du Verbe
Qui me devient vital, comme l'odeur de l'herbe,
Pour chanter mon bonheur, aussi bien que mes maux...
Mon cœur serait en deuil sans les quatrains jumeaux
D'un modeste sonnet ! Ou sans la fraîche gerbe
D'un rondeau tout fleuri, dont la rime superbe
Resplendit à jamais de ses divins émaux !
Ce petit ru de rien, coulant dans le silence,
Chantant à l'infini cette douce Présence
Sur laquelle aucun mot ne saurait se poser...
Le poète, accroché à son unique voile,
Le poursuit, ne pouvant jamais se reposer,
L'âme toute gonflée, en quête de l'Etoile !