Chère voisine de ma mère,
La vie, aussi, vous fut amère...
A mon oreille, vos secrets
S’épanchent en ruisseaux discrets.
Pleurs de joie, ou larmes de peine,
Vos yeux brillent comme fontaine :
Laissez aller contre mon cœur
Cette suffocante liqueur !
Sur mon épaule, un lit de roses
Attend qu’une rosée éclose...
Pleurez ! Et puis, nous chanterons
En brodant quelques napperons.
Dans ce couloir, une pervenche
Attend que votre âme se penche…
Prenez son bras, prenez sa main,
Et faites un bout de chemin…